Après avoir stagné au cours des dernières années, ce regain de la demande pourrait être le signal d’une amorce de reprise sur le marché. En effet, au cours des prochaines années, selon les perspectives, la croissance démographique de la population de 75 ans et plus progressera davantage et connaîtra un essor plus important à partir de 2016 (1) (p.3) |
Cette « popularité » est illustrée par de multiples hausses, soit celles du nombre de résidents dans les RPA, du nombre de places et du taux d’attraction (3) (p.2). Rappelons que le taux d’attraction est
(…) le rapport entre le nombre de résidents recensés dans l’enquête pour ce centre (urbain) et le nombre estimatif de personnes âgées de 75 ans et plus dans la population de ce même centre, multipliés par 100 (1) (p.65) |
Voilà pour la demande.
Quant à l’offre, elle a augmenté mais pas autant que la demande, d’où un taux d’inoccupation qui a passé de 8,7% en 2013 à 7,5% en 2014. Bien entendu, il faut considérer ce que la SCHL appelle les « produits substituts », soit la copropriété et les logements traditionnels, qui peuvent tenter les résidents potentiels.
Un autre élément positif a trait aux soins portés à la nomenclature utilisée pour décrire la réalité des résidences d’aînés. Des termes comme « soins assidus » et « de relève », places « standards » et « non standards » ou, simplement, cette distinction entre les « chambres » (individuelles ou semi privées) et les « appartements » (studios, appartement à une chambre ou à deux) permettent en effet de nuancer les observations.
Mais il y aurait intérêt à jumeler les informations provenant du rapport de la SCHL avec d’autres données qui en constitueraient en quelque sorte le complément. Par exemple, on peut noter que le choix de déterminer la dimension des appartements par le nombre de chambres, cache une réalité plus complexe : certaines chambres étant trop petites pour les exigences actuelles de la certification.
Il faut aussi ajouter que ces chiffres réjouissants peuvent être faussés par quelques données. Par exemple, il y a eu un ralentissement des mises en chantier dans ce secteur, ce qui peut en partie expliquer cette baisse du taux d’inoccupation (2)
Mais il n’en reste pas moins que tout cela est de bon augure pour les RPA.
C’est à suivre!
P.T.
(1) SCHL, Rapport sur les résidences pour personnes âgées. Québec, 2014.
(2) PETHEL, Mylène, « Les résidences pour aînés très populaires »
http://fr.canoe.ca/argent/planifier/retraite/archives/2014/06/20140620-093351.html
(3) SCHL, Rapport sur les résidences pour personnes âgées. Faits saillants, 2014.
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